Teaser du film Un choeur pour la paix de P. Barnérias et A. Cuisnier – CFRT/ TPROD 2019

10h20 – 11h50* : Le Jour du Seigneur

*Horaires spéciaux en raison du Tour de France

Le Jour du Seigneur consacre un documentaire à l’initiative de « Cap Cœur », une chorale multiconfessionnelle d’enfants formée à Argenteuil pour chanter la paix.


10h20 Documentaire

Un chœur pour la paix, de Pierre Barnérias et Antoine Cuisnier – 26’
Au lendemain des attentats de novembre 2015 et de 2016, la France est traumatisée. À Argenteuil, Père Benjamin, 36 ans, a l’idée de former une chorale interconvictionnelle avec les jeunes du quartier pour enrayer ce climat de haine : ensemble, indifféremment de leurs religions, de leurs convictions et de leurs origines, ils vont chanter pour la paix.
En quelques mois, ce prêtre entouré d’une équipe de professionnels se lance dans une véritable course aux talents parmi les jeunes enfants des écoles d’Argenteuil. C’est le début d’un long processus de préparation, où rien n’est laissé au hasard : composition, arrangements, enregistrement, coachings vocaux…
Dans ce documentaire, nous découvrons notamment le tournage du clip « Couleur Love » par la chorale Cap Cœur : une expérience unique de fraternité qui les marquera tous, jusque dans leurs familles et leur entourage.
Interview de l’auteur à retrouver en bas ce communiqué *

 

10h50 Messe

En direct de l’église Saint-Sauveur à La Rochelle (Charente-Maritime)
Prédicateur : P. Edouard Roblot, prêtre du diocèse de Nantes
Président : P. Guillaume Salin, vicaire

11h40 Sacristie ! Saison 3

La série Sacristie ! revient cet été pour une 3ème et dernière saison de 10 épisodes.
Le Père Moreau et ses acolytes du conseil paroissial continuent d’affronter le quotidien d’une paroisse secouée par l’évolution de la société.
Un nouvel évènement vient bousculer le quotidien du Père Moreau : la paroisse Saint-Marcel est choisie pour une messe télévisée. En apparaissant aux yeux du grand public, le passé du Père Moreau ressurgit avec une reprise de contact avec sa famille…
Voir le dossier de presse de l’été  pour plus d’informations.
Une fiction signée Sébastien Lerigoleur et Eric Pailler.

 

* Interview de l’auteur du documentaire Un chœur pour la paix

 Rencontre en avant-première avec l’auteur d’Un chœur pour la paix.

Pierre Barnerias, auteur du documentaire Un chœur pour la paix


Pierre Barnérias, quel est le propos de votre film
Un chœur pour la paix ?

Pierre Barnérias : Mon film raconte l’aventure d’un chœur d’enfants à Argenteuil. En réaction aux attentats qui ont ensanglanté Paris, un jeune salésien, frère Benjamin, a réussi le projet fou de rassembler des enfants juifs, musulmans, chrétiens et athées dans un projet musical “interconvictionnel”.


Que souligne votre récit ?

Ces enfants sont nos maîtres en matière de paix, d’amour et de joie. Dans le film, Adam, 10 ans, déclare à un moment « Pourquoi avoir la haine quand on peut avoir des amis ? Moi je préfère avoir des amis plutôt que des ennemis. » Je voulais saluer l’initiative du frère Benjamin. Avec sa petite trentaine, son col romain et son faux-air de jeune premier, il n’a pas eu peur de pousser les portes des écoles, de la synagogue, de la mosquée pour inviter les enfants à répondre par la musique et la paix à la terreur. Il leur a fait passer des casting. Il est allé chercher ces jeunes au meilleur d’eux-mêmes. Il a été très pro. Dans une très belle posture éducative héritée de Don Bosco, il les a ensuite accompagnés jusqu’à l’enregistrement d’un clip autour de Johann FreeJay. La star de The Voice a été conquise par l’innocence de cette jeunesse et parraine aujourd’hui le projet Cap Cœur.


Qu’apporte la musique ?

Pour moi, seuls les artistes peuvent encore changer le monde, alerter et réveiller les consciences. L’expérience de frère Benjamin le montre. Il a réuni les deux passions de sa vie, la musique et Dieu au service du vivre ensemble. Il est allé chercher un artiste, Johann Freejay, vainqueur de The Voice en 2012, pour coacher les enfants tous les dimanches matins dans les locaux de sa paroisse à Argenteuil. Après bien des vocalises, la troupe réalise un clip multicolore qui délivre un grand message d’amour. Chemin faisant, ces enfants issus des différentes cultures et confessions ont appris à jouer ensemble, à respecter la religion ou les convictions de chacun. Frère Benjamin est avant tout homme de Dieu et priant. C’est aussi un habile manager qui joue de tous ses réseaux pour défendre “Cap Cœur”, mais l’aventure démarre quand il ose pousser la porte des lieux de culte d’une banlieue sensible pour y recruter des voix pour la paix.


De quel espoir votre film est-il porteur ?

« Dès qu’il a dit que c’était pour donner de la joie et de la paix au monde et pour que plusieurs religions chantent et se connaissent, ça m’a donné du bonheur », explique une des choristes. Le projet choral Cap Cœur est une pédagogie de la paix. Il a réussi à faire se rencontrer des gens qui hier ne se connaissaient pas. Autour du projet Cap Cœur, les parents se sont entraidés. Quand on propose à de jeunes enfants un projet qui a du sens, ça les transforme et par rayonnement, ça transforme les adultes. Mayssa, une des fillettes de Cap Cœur a cette pépite : « Pour moi, donner de la paix dans le monde, c’est le plus beau métier au monde. Quand je sera grande, je ferai ce métier. » Frère Benjamin ose espérer que dans vingt ans, ces adultes de demain resteront fidèles à leur cœur d’enfant. En attendant l’association Cap Cœur poursuit son chemin. Les enfants continuent à donner des concerts, les grands frères rejoignent l’association devenue pérenne. Grâce aux enfants, elle permet aux parents de se fréquenter et de se rencontrer.


Derrière la caméra, qu’est-ce qui vous a le plus touché ?

J’ai vu des visages se transformer. Les enfants ont complètement changé, progressé en confiance durant deux ans de labeur, de répétitions et de combat. On a tout à apprendre des enfants, ce sont nos éducateurs. Ce sujet met en lumière l’urgence de retrouver le beau et le vrai. L’histoire positive de frère Benjamin et des enfants de Cap Cœur donne envie d’agir.

Propos recueillis par Magali Michel.